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Fiscalité immobilière au Maroc pour les Français : Tout ce qu’il faut savoir avant et après l’achat

 

Investir dans l’immobilier au Maroc est une démarche qui séduit de nombreux Français, attirés par des prix compétitifs, une qualité de vie agréable et une proximité culturelle et géographique. Toutefois, devenir propriétaire au Maroc implique de bien comprendre la fiscalité immobilière locale afin de sécuriser son investissement et d’éviter toute mauvaise surprise fiscale, aussi bien au Maroc qu’en France. Découvrez dans cet article complet tout ce qu’il faut savoir sur la fiscalité immobilière au Maroc en tant que Français.

 

1. Fiscalité après l'achat immobilier au Maroc : quelles obligations pour les Français ?

Dès l’acquisition d’un bien immobilier au Maroc, les propriétaires doivent s’acquitter de plusieurs taxes locales, qu’ils résident ou non dans le pays.

La taxe d’habitation

La taxe d’habitation, anciennement appelée taxe urbaine, est due annuellement par tous les propriétaires, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. Son montant est calculé sur la base de la valeur locative annuelle du bien, indépendamment de son usage. Cette taxe doit être réglée au plus tard huit semaines après réception de l’avis d’imposition, généralement entre mars et avril. Le paiement peut être effectué en ligne via le portail officiel tgr.gov.ma.

Des abattements sont toutefois prévus : une réduction de 75 % s’applique pour les logements occupés en tant que résidence principale ou pour les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) disposant d’un pied-à-terre. Par ailleurs, pour un bien immobilier neuf destiné à l’habitation principale, une exonération totale est accordée durant les cinq premières années suivant l’obtention du permis d’habiter.

La taxe des services communaux

En complément, la taxe des services communaux est également exigible chaque année. Elle contribue au financement des services locaux tels que l’éclairage public et le nettoyage des rues. Son montant est également basé sur la valeur locative, avec des taux de 10,5 % pour les biens situés en zone urbaine et 6,5 % pour ceux en périphérie. Les conditions d’abattement et d’exonération sont similaires à celles de la taxe d’habitation.

L’impôt sur les revenus locatifs

Si vous choisissez de mettre votre bien en location, les loyers perçus sont soumis à l’impôt sur le revenu foncier. Ce revenu locatif est imposé après un abattement forfaitaire de 40 % destiné à couvrir les frais de gestion et d’entretien. Le taux d’imposition est progressif : il varie de 0 % à 34 %, en fonction du montant net des loyers annuels, selon les barèmes suivants :

  • 0 % jusqu’à 30 000 MAD

  • 10 % entre 30 001 et 50 000 MAD

  • 20 % entre 50 001 et 60 000 MAD

  • 30 % entre 60 001 et 80 000 MAD

  • 34 % au-delà de 80 000 MAD

Il est donc essentiel de prévoir cette imposition dans le calcul de la rentabilité de votre investissement locatif.

Analyse de la fiscalité immobilière au Maroc pour investisseurs étrangers
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2. La convention fiscale entre la France et le Maroc : éviter la double imposition

Heureusement, la France et le Maroc ont signé une convention fiscale bilatérale qui vise à éviter la double imposition des revenus. Cette convention permet aux propriétaires français d’investir sereinement au Maroc.

Déclaration des revenus locatifs en France

Même si vous êtes imposé au Maroc sur vos revenus locatifs, vous devez également les déclarer en France. Toutefois, grâce à la convention, vous bénéficiez d’un crédit d’impôt correspondant à l’impôt payé au Maroc, ce qui évite d’être taxé deux fois sur les mêmes revenus.

Principes d’imposition selon la nature des revenus

  • Revenus immobiliers : Ils sont imposables dans le pays où se situe le bien, donc au Maroc pour un bien marocain.

  • Revenus professionnels : Ils sont imposables dans le pays où l’activité est exercée.

  • Pensions et retraites : Pour les retraités français résidant au Maroc, les pensions privées sont imposables au Maroc, tandis que les pensions publiques restent imposables en France.

Détermination de la résidence fiscale

La résidence fiscale joue un rôle clé dans la détermination des obligations fiscales. Elle est établie en fonction du lieu de résidence habituelle, du centre d’intérêts économiques, ou encore du nombre de jours passés dans chaque pays.

Echange d’informations fiscales

Enfin, la convention prévoit un échange d’informations entre les administrations fiscales française et marocaine, renforçant ainsi la transparence et la lutte contre l’évasion fiscale.

3. Revente immobilière au Maroc : comment est calculée la plus-value ?

Lors de la revente de votre bien immobilier au Maroc, l’impôt sur la plus-value immobilière (IPPV) s’applique en cas de gain.

Impôt sur la plus-value immobilière

L’IPPV est calculé à un taux de 20 % sur la plus-value nette réalisée, avec un minimum de perception de 3 % du prix de vente. Des exonérations existent :

  • Exonération totale si le bien est utilisé comme résidence principale pendant au moins six ans.

  • Exonération partielle en fonction de la durée de détention (réductions appliquées pour une détention longue).

À noter que si le prix de vente est inférieur à 1 million de dirhams (environ 90 000 €), il est également possible de bénéficier d’une exonération sous conditions.

Droits d’enregistrement

Enfin, l’acquéreur devra s’acquitter de droits d’enregistrement à hauteur de 4 % du prix de vente pour un bien immobilier résidentiel.

4. Avantages fiscaux pour les retraités français au Marocifs

Le Maroc offre des avantages fiscaux significatifs aux retraités français qui choisissent d’y vivre. Les pensions de retraite transférées via une banque marocaine bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 80 %. Cela constitue un argument de poids pour les retraités souhaitant optimiser leur budget tout en profitant d’un cadre de vie agréable.

5. Conseils pour optimiser votre fiscalité immobilière au Maroc

Pour maximiser la rentabilité de votre investissement immobilier au Maroc, il est recommandé de consulter un fiscaliste spécialisé. Celui-ci pourra vous conseiller sur :

  • L’optimisation des déductions sur vos revenus locatifs,

  • Les avantages liés à l’achat de biens dans certaines zones fiscales attractives,

  • L’éventuelle création d’une Société Civile Immobilière (SCI) pour simplifier la gestion patrimoniale et successorale.

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Conclusion

Devenir propriétaire au Maroc en tant que Français est une formidable opportunité, tant pour l’investissement locatif que pour la résidence secondaire ou principale. Toutefois, il est impératif de bien comprendre la fiscalité immobilière au Maroc pour optimiser son investissement, respecter ses obligations fiscales et profiter pleinement des avantages offerts par la convention fiscale franco-marocaine. Une bonne préparation, accompagnée de conseils d’experts, permettra de sécuriser votre projet immobilier et d’en maximiser les bénéfices.

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